Dans le département du Gers, une recrudescence de la fièvre catarrhale ovine (FCO), également connue sous le nom de maladie de la langue bleue, menace les ruminants domestiques.
Transmise par des moucherons, cette maladie ne touche pas les humains ni la qualité des produits dérivés (viande, lait), mais les pertes économiques peuvent être significatives.
La préfecture rappelle l’obligation pour les détenteurs d’ovins, caprins et bovins de se déclarer et de désigner un vétérinaire pour le suivi sanitaire.
La vaccination reste la solution la plus efficace pour protéger les animaux et limiter la propagation de la maladie.
Consultez le courrier du préfet du Gers du 10 septembre 2024 (dont la retranscription textuelle se trouve ci-après)
PREFET DU GERS – Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations Direction
AUCH, le 10 septembre 2024
Madame la maire, Monsieur le maire
Objet : Recrudescence fièvre catarrhale ovine (FCO) : obligation des détenteurs d’animaux d’espèces sensibles (ruminants domestiques)
Notre département connaît une recrudescence de la maladie de la fièvre catarrhale ovine (FCO), également appelée maladie de la langue bleue. Il s’agit d’une maladie virale transmise par un moucheron (Culicoide) qui touche notamment les ruminants domestiques (ovins, caprins, bovins).
Cet épisode risque de durer encore deux ou trois mois (la période d’activité du moucheron est liée aux conditions climatiques). Un moucheron infecté transmet le virus à un mouton sain, et ainsi de suite.
Cette maladie strictement animale n’affecte pas l’Homme et n’a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc.).
Toutefois, ses répercussions économiques peuvent être importantes, directement (les animaux infectés peuvent présenter des signes cliniques), ou indirectement (par fermeture de marchés étrangers).
En ce moment, elle se présente de manière agressive, dans le sens où un bon nombre d’ovins malades en meurent.
Pour protéger les moutons détenus par des particuliers de votre commune, et contribuer à couper le cycle des transmissions, je souhaiterais que vous puissiez faire passer après de vos administrés deux informations :
- – l’obligation pour les détenteurs de se déclarer auprès de la chambre d’Agriculture via l’Établissement de l’élevage (EdE), et ce dès le 1er animal détenu (articles D212-19 et D212-26 du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM)).
- – l’obligation pour ces mêmes détenteurs de désigner un vétérinaire sanitaire de le faire savoir à la DDETSPP du Gers (articles R203-1 et R203-2 du CRPM).
- Ce vétérinaire sera alors en charge du suivi sanitaire des animaux et pourra ainsi conseiller les détenteurs quant aux mesure à prendre afin de diminuer les risques de contamination de leurs animaux. La vaccination est le seul moyen efficace pour prévenir le développement la maladie, de limiter la mortalité des animaux et la diffusion de la maladie au sein du troupeau comme à d’autres élevages. Il peut être réalisé sur la base du volontariat à la charge du détenteur.
Tout détenteur est tenu déclarer auprès de son vétérinaire les symptômes évocateurs de cette maladie classée à déclaration obligatoire et à éradication volontaire selon la Loie de Santé Animale (pour les sérotypes 1 à 24).
L’intervention du vétérinaire et l’analyse des prélèvements réalisés, dans la limite de 3 animaux présents, sera alors prise en charge par l’État (article 4 de l’Arrêté Ministériel du 04/08/2024).
La DDETSPP du Gers reste à votre disposition pour répondre à toutes les question sn relation avec cette maladie animale (contact : ddetspp-sv-sppa@gers.gouv.fr ; tél : 05 81 67 22 03).
Signé : Laurent CARRIE, Préfet